Après la plume une éternité de brume ..

L’art aide à s’évader et à dépasser une révoltante léthargie imposée par certaines normes sociales que la corruption nonchalante nous modèle. Nous voyons bien maintenant qu’étant lui-même clairement associé de près à des corrompus qui s’impliquent en politique ou le souhaitent, ce rappeur ne peut absolument plus assumer le rôle principal d’une autofiction de justicier des ténèbres pour les connaisseurs de rap et d’art libre en général. Il dénonce des actes similaires à ceux qu’il commet lui-même et ses médias sociaux sont devenus une foire d’horreur.

Des transgressions en tout genre

La désorganisation et une apparente panne de créativité mal assumée ont clairement dénaturé depuis quelques années l’espace artistique où l’on se laissait inviter par le rappeur pour se confronter à l’innommable, le dénuder, se divertir et se départir de certains poids en se mettant dans la peau d’un personnage nous donnant la possibilité d’une métamorphose temporaire, pourquoi pas transformatrice. C’est bien la qualité de l’art de nous émouvoir, mais lorsque la musique de quelqu’un se base sur le pillage promu par le cyberharcèlement, ce n’est plus que du bruit à éviter.

Persona non grata au Canada depuis 2013, tous ses concerts ont été annulés, car les autorités refusent de le laisser passer les douanes. Ce rappeur incapable et non désiré multiplie les transgressions de tout genre et s’accroche de toutes ses forces à mon entreprise depuis 2018, pensant m’utiliser pour l’éternité comme cerveau gratuit et porte d’entrée pour mon pays. Le Maroc vit actuellement un mouvement de protestation contre sa venue pour un concert à cause de ses propos dégradants vis-à-vis des femmes maghrébines et son lynchage public de nombreuses parmi elles. Il suffit de faire un petit tour sur ses réseaux sociaux pour le constater.

Faire de la politique sans en faire

En ce qui concerne les actions politiques du rappeur qui nous dit ne pas vouloir faire de politique alors qu’il s’opiniâtre avec violence et ferveur sur un compte Twitter de près de 7 millions de followers, nous avons pu observer une tendance complotiste bien marquée durant la pandémie, puisqu’il a relayé avec persistance des campagnes contre la vaccination afin de passer rapidement, dès le début du conflit, à une propagande appuyant le président Putin en insinuant que la motivation de fond de ce ralliement n’était tout autre que du soutien à la lutte contre le nazisme en Ukraine.

L’un des faits marquants au sujet de ce compte Twitter morbide fut le support que le rappeur en dérive, qui s’est, pour une certaine période, identifié au justicier Batman, a apporté à Zemmour, prétextant que la position du politicien au sujet de la question du genre, à ne pas aborder de préférence à l’école, était à applaudir. À la suite des réactions d’indignation des internautes face à son appui, il a tout de même pris la peine d’exprimer qu’il ne voterait pas pour le politicien d’extrême droite qui n’aime pas beaucoup les noirs et les arabes, disons-le nettement.

La contradiction flagrante de soutenir sans se dire soutenir n’a paru pour beaucoup de gens être qu’une feinte qui n’éliminera pas la réalité de son support tout bonnement exprimé. Il se dit, depuis ses débuts de carrière, traumatisé par le racisme, mais soutient apparemment la droite extrême, en douce, à l’occasion. Il mentionnait d’ailleurs dans l’un de ses textes grossiers sa relation professionnelle avec le milliardaire Vincent Bolloré connu pour ses déboires judiciaires au Togo. L’homme qui a pillé l’Afrique, mis en examen pour corruption d’argent public et étranger.

Des stratégies de communication médiocres

Sa stratégie de communication actuelle l’aide à se faire remarquer à tout prix, il expose d’ailleurs ses enfants en tant que projection reluisante et rassurante qui éveille la sympathie. L’enfance aide à faire baisser la garde des plus sceptiques, mais sommes-nous tous dupes? Sa relation nébuleuse avec le monde qui l’entoure et qui ne sert qu’à lui faire gagner de l’argent pour la dolce vita est tissée d’illusions. Notre monde serait-il fait sur mesure pour lui? Ne sommes-nous que d’insignifiants pions ou des morceaux de Lego avec lesquels il joue à la piscine pour s’enrichir?

La promotion de ses petites entreprises fragiles pour vendre des produits qui ne semblent pas beaucoup intéresser est basée sur une violence bien réelle avec de gros impacts négatifs. Lorsque l’entourage de ce bourreau des réseaux déclare ne pas faire ce qu’il fait visiblement, soit inciter à la haine, nous prend-t-il pour des idiots? L’avenir de son univers sombre semble le mener tout droit vers l’ombre, il fut placé en tant que témoin assisté dans l’affaire de cyberharcèlement en ligne Berdah.

Le bad buzz l’aide à bien vivre, la compétition déloyale est sa tasse de thé, et nous découvrons toute l’ampleur de ses déviances à travers les récits et les ripostes de ses victimes qui affichent son vrai visage. L’univers artistique cru qu’il a pu représenter dans le passé, construit par ses paroliers et créatifs, puisqu’il n’a lui-même jamais été un grand écrivain, ni un administrateur de talent, ayant depuis trente ans eu à se soumettre aux exigences de sa gérante ainsi que celles de ses pourvoyeurs de fonds, avait quand-même la qualité d’être cathartique et imposant, il ne l’est plus du tout à présent.

Lyrisme appauvri et violente envie

Ses dernières productions sont faibles, les sonorités ressemblent à du réchauffé et ses textes pauvres font du trafic de stupéfiants le sujet élogieux principal quasiment à chaque fois. Je pense qu’il ne reste de son ancienne époque pétillante que l’image floue d’un homme s’étant résolu à porter un cirque médiatique sordide sur les épaules pour survivre parmi les nouveaux talents, maintenir son rythme de vie alors que les finances manquent, et déverser sa haine envieuse sur des créatifs et des gens qui arrivent à bien gagner leurs vies. Il se vante d’être très riche, pourtant il s’est fait ridiculiser par ses concurrents pour avoir porté en entrevues et séances de photographies de fausses montres de luxe.

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