Le rituel de l’ombre – Par l’essayiste, auteure, écrivaine et poétesse Hella Ahmed, 28/11/2024


Je brille comme l’authenticité


(Par Hella Ahmed) Cet enclos de classisme, de snobisme malaisant et de plumes à rabais présentées comme le sauvetage d’une francophonie que des légitimes ont fièrement et sincèrement portée au sommet avant l’étalement des supérieurs autoproclamés, porteurs d’une pureté du rien qui se tortille en grandiose fantasmé, qui se croient tout permis, jusqu’à vous arracher votre âme pour en beurrer avec du piètre littéraire d’envahisseurs hargneux de leur tradition coloniale qui se voudrait civilisatrice à travers le vice, me dégoûte bien trop souvent du monde entier! Et je dis non avec dédain.

J’avais un pays à aimer envers et contre tout, il me reste un mirage à oublier pour retrouver mon rêve d’un pays qui me laisserait vivre mon identité de plume! L’Algérie est libre même dans mes racines, je suis un arbre sur lequel suprémacistes de prétentions vaines font leurs griffes pour exister, mais j’ai une âme à tout résister. Leur comédie noire de petites envolées braquées comme les flèches d’un mauvaise langue étalée sont la preuve de leur mal de vivre et incapacité à créer sans envahir mes territoires du beau. Je suis l’impitoyable dragon de toutes les saisons, un grand conquérant. Je n’ai rien à envier aux colons.

La francophonie était belle, à présent elle transpire le mépris des mégères qui ne peuvent pas faire autrement que traquer pour exister salement et je n’ai rien à cacher de ma répulsion. J’ai le devoir de protéger ma voix, c’est ma voie et je n’y renoncerai pas. Leur compétition de poulailler qui se matérialise en récits de l’ennui qui ne finit jamais me donne envie de changer de monde, d’aller sur Jupiter pourquoi pas. Et que m’attendrait-il là-bas? Demain, on y pensera.  

Celui ou celle qui a mis sur pied cette mission de la médiocrité, rituel de l’ombre, a massacré mes liens sacrés avec la terre que j’aimais. Ils ont tué l’amour, ils peuvent à présent célébrer comme des monstres d’Halloween qui n’ont pas besoin de costumes et qui paradent à l’année longue pour des miettes de succès.

Je les hais, je les hais, je les hais.

J’irai plus loin que ce mirage délavé, délabré, habité d’envieux hargneux qui s’invitent dans votre intime pour ruiner ces espoirs dissimulés à peine divulgués à vous-même dans votre peine. « Tu seras l’esclave tête pensante, le carburant et le gibier », ont proclamé les miséreux de l’esprit célébrés! Je serai un phare qui vous guide le jour et la nuit même si vous lui crachez dessus pauvres petits. La nature est ainsi faite, elle donne même aux pauvres, elle bénit les arrogants et les bienfaisants, elle salue le génie. Elle raconte le possible et l’infini. Je trace ma ligne sans hésiter.

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