Créer avec dignité, se définir avec intégrité – Par l’auteure, poétesse et essayiste Hella Ahmed, 24/08/2025 © Tous droits réservés

Sois toi-même, nous sommes déjà tous pris!

(Par Hella Ahmed) Rien n’est plus essentiel que l’intégrité et l’amour de la créativité personnelle lorsque l’on écrit pour honorer et incarner son être, capable de se définir avec dignité. Embrasser l’authenticité dans ce processus, c’est refuser la médiocrité pour se fondre dans une illusion de méritocratie.

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C’est la célébration de l’art dans sa forme la plus pure, un hommage à la nouveauté, une révolution par la création ! Seuls les esprits sincères peuvent comprendre. Voilà pourquoi les voleurs de mots ne sont pas des écrivains, mais des assassins. Pourtant, nous résistons, ancrés en nous-mêmes. Nous, artisans des récits et des images, vivons éternellement dans l’émerveillement.

Nous, porteurs de sens, sommes des écrivains libres, libres d’écrire où bon nous semble, dans la langue de notre choix. Nous n’appartenons à personne et n’avons nulle explication à fournir aux imposteurs. Nous ne sommes pas esclaves des faibles qui contrôlent ; nous sommes les fiers tenants de la liberté d’expression.

J’étais la même écrivaine hier qu’aujourd’hui, portée par la même authenticité, la même créativité, la même intégrité ! Une originale, unique en son style ! Lorsque je vois mes phrases et mes idées reprises dans des textes sans que l’on me cite, je suis sidérée par le manque de dignité qu’il faut pour oser l’imposture au grand jour. Ces actes, souvent commis pour se faire remarquer, révèlent une indécence abyssale. Plus affolant encore, certains influencent leurs étudiants à piller intellectuellement, prétendant ensuite que c’est grâce à leur enseignement que leurs protégés créent de l’intelligent et du beau.

Certaines cultures semblent être très attachées à un désir de revanche envers ceux qui ne partagent pas leur vision d’une supposée supériorité. Un sentiment d’insécurité, dissimulé sous une aspiration à la grandeur, peut rendre ces esprits frustrés et heurtés. Leurs actions, qui cherchent à dévaloriser ce qui est beau ou à l’aspirer pour le capter en soi et effacer toute référence à sa source, semblent motivées par une quête d’affirmation de soi mal pensée, se déclinant en des comportements inappropriés, guidés par des souvenirs complexes et obscurs, marqués par des symboles en désordre et des blessures profondes

Ils façonnent alors des corps à la Frankenstein, qu’ils proclament créations sublimes, offerts à un public médusé par une créature vibrante d’une énergie factice. Celle-ci s’exprime dans une littérature de l’imposture, étrangère à la vérité, mais intime des ombres de l’inachevé, du déshumanisé, exhibé dans un théâtre d’illusions. Cette culture du pillage intellectuel, drapée dans des justifications vengeresses contre l’esprit libre qui ose rayonner par sa compétence et sa magnificence, trahit un royaume de peur, de complexes, de misogynie, de faux-féminisme et d’égarement.

En tant qu’écrivaine, je chéris mon processus créatif, il est sincère et authentique. Depuis l’enfance, mon rêve était d’être une originale, et c’est exactement ce que je suis aujourd’hui. Nombre de mes amis de la communauté des écrivains n’arrivent pas à croire que certains intrus gonflés puissent venir, prendre ce que j’ai versé de mon âme, le détruire et le revendiquer comme étant leur œuvre. Il faut un esprit vil, malhonnête et perturbé pour agir ainsi. Mais, comme nous le voyons, le monde est rempli de faiblesse, et nous devons y faire face.

Parfois, la seule réponse est de rugir et de faire comprendre que non, c’est non ! La tendresse ne périra pas pour autant, elle enveloppera ceux qu’il faut, ceux pour qui elle vaut.