Il arrive que certaines personnes voient le respect de l’autre comme un frein au respect de soi. Reconnaitre la singularité et la valeur très évidente de l’autre, ce serait alors comme de baisser sa propre importance ou son prestige.
Les personnalités narcissiques qui souffrent d’un manque de réelle estime de soi dissimulé sous une attitude tout à l’opposé peuvent être sur la défensive de façon plutôt passive-aggressive et inciter à la violente dévalorisation d’autrui sous couvert de bonne foi.
Mais comment envisager le respect de soi et le respect de l’autre quand l’enjeu relève de la blessure narcissique?
Un travail de retour à l’humilité est résolument à entreprendre pour commencer à réussir à justement considérer ses propres qualités ainsi que l’apport de l’autre et ses qualités. Des qualités, pour certaines, autres que celles qui nous caractérisent personnellement.
Pour ce, il est nécessaire de prendre du recul, de se recueillir en retournant à la sagesse des anciens pourquoi pas, loin des élucubrations de type puissance extra psychique ou psychanalytique pour encore vivre dans la fabulation ou le déni.
Accepter ses complexes, s’aimer quand-même
Personne n’est parfait. Deux personnes n’auront jamais les mêmes expériences et les mêmes épreuves existentielles lors de leur cheminement.
En acceptant nos faiblesses, nous commençons à apprécier nos réelles qualités, même si nous pouvons estimer que ce n’est pas assez pour se sentir compétent ou “parfait”, et que cela peut être douloureux de faire face à la honte que ce sentiment d’être inadéquat suscite en soi.
Il s’agit aussi d’accepter de reconnaître les qualités de l’autre que l’on voudrait lui annuler ou lui subtiliser pour se les incorporer, se les approprier, comme si cela était du domaine du possible, alors que le résultat d’une telle acrobatie ne serait que ridicule et nuisible.
On ne peut se faire passer pour ce que l’on n’est pas sans se dénaturer et vivre une grande confusion qui ne fera que solidifier des réactions déplacées, car on prend de l’âge même lorsque l’on s’obstine à se comporter comme un enfant.
Le meurtre de l’identité
Quand on veut être l’autre que l’on trouve plus avantageux d’être plutôt que d’être soi, et ce, tout en niant son existence positive ou en massacrant son image vers le bas afin de dévorer son territoire, c’est au nom du promouvoir de l’évolution que l’on pense le faire. Bien au contraire, cette attitude n’est aucunement compatible avec l’éveil de la conscience que l’on dirait vouloir rechercher pour soi et encourager pour autrui.
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