
Compétences, pertinence, reconnaissance et finances! Le mérite du réel
(Par Hella Ahmed) Différentes personnalités se côtoient au travail, aussi bien brièvement que de façon plus prolongée. En général, chacun défend ses intérêts et tente de faire avancer ses affaires pour mieux réussir ses projets et poursuivre le cheminement qu’il s’est fixé.
Loin d’être une simple question de préférence personnelle, le besoin de reconnaissance est profondément humain. Ressentir cette reconnaissance permet à la personne de continuer à être structurée dans son travail, soit de réaliser et de maintenir un équilibre au niveau des actions à entreprendre et de l’énergie qui doit y être investie.
Le travail structurant
Le travail est important dans la vie des gens actifs, et ne pas y vivre des réussites ou de la reconnaissance peut les affecter, non seulement professionnellement, mais aussi en dehors du travail, à cause du sentiment d’injustice que cela peut leur faire vivre et des ruminations qui l’accompagnent.
Les conflits, aussi bien conscients et non résolus que non révélés de façon lucide, drainent l’énergie. Une moindre qualité de vie en dehors du travail peut, par conséquent, affecter sa présence au travail en baissant la motivation, entre autres.
Quand on occulte son besoin de reconnaissance, on perd de sa joie de vivre ; on perd aussi l’intérêt à connecter avec son milieu de travail, à créer des liens et à considérer la possibilité d’un avancement.
Malheureusement, pour des questions de gestion, cette reconnaissance peut ne pas être vue comme un principe important dans un environnement de travail qui devrait pourtant aussi avoir pour fonction de refléter aux participants l’impact positif qu’ils ont sur le rayonnement collectif.
Développer son assertivité
L’individu confronté à ce manque de reconnaissance peut entreprendre de réaffirmer l’essentiel de sa démarche professionnelle en se posant des questions importantes concernant son projet de vie, dont le travail fait partie, et faire de l’introspection pour renouer avec ce qui le motive et ce qui lui procure du plaisir à faire un travail ou un autre.
C’est une forme de résistance à la dévalorisation qui nécessite beaucoup de persévérance et de résilience, puisque cultiver son assertivité et s’exprimer au risque d’avoir des conversations que beaucoup de gens préfèrent contourner exige la capacité de compartimenter ses préoccupations et de ne pas être affecté, outre mesure, par des malaises brefs, tout à fait humains, que certaines situations imposent.
Dans des conditions où la personne est dénigrée ou même découragée d’exercer sa liberté d’expression par d’autres éléments, différentes émotions difficiles à vivre peuvent coexister : la colère, la tristesse, le ressentiment et le découragement. Dans le pire des cas, une résignation apprise peut survenir à force de faire face à des distorsions que l’on finit par percevoir comme impossibles à accepter ou à modifier dans un contexte organisationnel qui favorise les dissonances.
Créer des ponts
La collaboration est centrale dans un milieu de travail, et elle ne peut apparaître de façon miraculeuse. Elle est basée sur des intentions et des ententes qui se manifestent avec le temps, parfois même en peu de temps.
Pour arriver au point où l’on ne réagit pas aux incitateurs de toutes sortes, mais où l’on répond plutôt de façon intelligente à son environnement en faisant des choix éclairés, il faut que des ponts existent. Le pont se construit brique par brique dans un contexte organisationnel qui encourage la performance de façon saine.
Quand on divise pour diriger, des petits groupes se créent et se livrent à des guerres de chimères. La cohésion peut ainsi durer un moment sans que le mal soit flagrant, donnant l’illusion d’une stratégie réussie, d’une division contrôlée ; mais cela finit toujours par affecter dramatiquement les humanités et créer un malaise quelque peu généralisé. Ce ne sera pas une symphonie, mais plutôt une composition assez mal ajustée.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour créer des ponts avec les bons alliés. Un environnement favorable à la collaboration connaît un remède puissant : celui de la civilité, soit la politesse et le respect des limites d’autrui.
Un avenir agréable
La compassion et des gestes simples pour se rendre réciproquement la vie plus facile sont nécessaires. Et ce qui est très important, c’est de donner aux sensibilités heurtées l’occasion de reprendre des forces pour, à nouveau, en toute confiance et sécurité, tendre la main et serrer celle du prochain.
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