On dit qu’il est important de s’engager dans le rétablissement et de prendre la décision de travailler à aller mieux pour aller mieux, et cela fait du sens. Oui, il y a beaucoup d’efforts à faire, surtout lorsqu’on est bien fragilisé par les symptômes de la maladie et peut-être même dépassé par la situation.
Dans ce sens, c’est un peu une question de volonté, mais la maladie n’est pas une question de volonté et dépendamment de sa nature et de ses conséquences dans la vie de la personne, il est juste de mesurer l’utilisation du mot volonté en s’adressant à qui est souffrant quand on veut l’encourager à aller mieux.
Nous utilisons nos émotions pour faire nos choix, quand les émotions sont chamboulées et que le corps est en détresse, des choses qui nous paraissent d’ordinaire assez simples peuvent nous sembler plutôt difficiles et lourdes, car elles le deviennent tout simplement, à cause de la fatigue physique et mentale.
Qu’en est-il de nos pensées et des pensées positives ?
La maladie, ce n’est pas une question de volonté, ce n’est pas une question de pensées ou de ne pas avoir pensé à ne pas être malade. Évidemment, il y a des choses à faire pour se protéger et minimiser les risques.
- Penser positif, ce n’est pas se leurrer pour occulter la réalité de nos difficultés, ce n’est pas croire qu’un miracle va se produire. Penser positif pour provoquer le changement vers le positif ne changera pas toute la donne, mais c’est un carburant, un autre élément de la recette qui aidera au rétablissement.
- Penser positif, mais avec lucidité est plutôt indiqué. Par exemple, si l’on se sauve de ses pensées négatives pour un moment, on se repose. L’on aura moins de stress dans le dos ou dans le cou (pour ceux que chez qui le stress provoque des douleurs musculaires) et moins de douleur, donc on peut plus facilement s’occuper de la liste de choses à faire qui attendent que l’on trouve plus d’énergie pour s’en occuper.
- Penser positif aide, mais le simple fait de se décentrer de ses pensées négatives, de ne pas essayer de les décortiquer, est aussi très aidant. Ce temps de repos aidera à sensiblement atténuer certains symptômes et donnera de la force pour accomplir les tâches que l’on se fixe afin d’être fonctionnel.
Avec la maladie viennent les difficultés financières quand on doit compter surtout sur soi-même pour subvenir à ses besoins ou autrement compter sur le minimum pour survivre, en plus de veiller à se rétablir. La précarité financière n’aide pas au rétablissement, bien au contraire. Le stress de ne pas pouvoir payer ses factures et de ne pas pouvoir défrayer les coûts pour des soins appropriés auprès de professionnels qualifiés est démoralisant.
Aussi, les problèmes financiers sont la cause de beaucoup de réactions pathologiques. Quand le niveau de stress monte, l’anxiété devient importante. L’anxiété, nous le savons, est intimement liée à une mauvaise régulation émotionnelle. Avec le stress, les émotions sont chamboulées, on fait de l’anxiété et les pensées négatives naturellement arrivent.
La régulation émotionnelle grâce au plaisir et à la méditation
Se sauver de ses pensées négatives est bon pour la santé. Dans ce sens, se sauver n’est pas une fuite, mais une libération temporaire. N’oublions pas que toutes les libérations sont d’une certaine façon temporaires, jusqu’aux nouvelles libérations après d’autres défis, car c’est ainsi que va la vie. C’est un cycle, c’est un mouvement perpétuel.
Se sauver de cette façon est une opération de sauvetage. Le temps de repos aide à recadrer la situation en étant dans le moment présent, sans les douleurs morales et physiques. La méditation ou les moments de plaisir apaisent et rehaussent l’humeur, ils libèrent le corps de beaucoup de tensions.
– Quand on médite, et pas forcément dans la position du lotus qui n’est peut-être pas confortable pour tous, on se trouve à faire une activité de relaxation. On peut même méditer en faisant une marche.
– Quand on a du plaisir, le corps libère des endorphines qui atténuent la sensation de douleur. C’est la même chose pour le rire. Le rire est un remède gratuit et très efficace. Ce n’est pas pour rien que les clowns thérapeutiques sont invités à rendre visite aux patients dans certains services de soins.
En conclusion : courage et compassion envers soi et l’autre
Prenez du plaisir dans la vie même si certains pourront vous accuser de ne pas être si malade que cela s’ils vous voient avoir du plaisir ou rire. Et même si d’autres pourront pour leur part vous accuser de ne pas mettre votre argent au bon endroit si vous vous payez une activité plaisante ou une belle tenue vestimentaire pour vous sentir bien dans votre peau, au lieu de défrayer les coûts d’une consultation, écoutez vos propres besoins et continuez autant que possible de varier vos stratégies de rétablissement. C’est ainsi que vous pouvez vous rapprocher d’un équilibre qui vous reconnaît dans votre entièreté.
Dites-vous que vos pensées vous appartiennent et que votre santé et votre joie de vivre à retrouver ou à trouver, c’est votre affaire, que vous en êtes le ou la propriétaire et que si vous décidez de travailler en collaboration avec votre entourage choisi à rendre votre vie meilleure, c’est tout à votre honneur.
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