La détresse psychologique n’est pas signe de faiblesse 

(Par Hella Ahmed) « Être fier de ses faiblesses », c’est peut-être mal exprimé, mais ce qui semble être véhiculé en lien avec la santé mentale quand on entend cette phrase, c’est le fait d’être capable de valider ses ressentis et d’accepter sa vulnérabilité. 

La crainte d’affronter la vérité sur nos fragilités peut nous plonger dans le déni de notre nature, ce qui est dangereux, car cela peut finir en débordement émotionnel, implosion ou explosion. Accepter ne signifie pas abandonner le combat ou se sentir faible. Au contraire, c’est être ouvert à évaluer consciencieusement son propre état afin d’éviter de tomber dans l’abîme de la détresse psychologique accablante. 

La détresse psychologique n’est pas une faiblesse ou un choix, c’est une réalité qui bouleverse, c’est le destin qui frappe. L’environnement qui ne donne pas de répit, l’accumulation de mauvais coups de la vie, le passé qui pollue le présent de ses conséquences et pièges, ce qui nous arrive ne dépend pas toujours de nous. 

On tombe malade sans le vouloir, on se fatigue, on souffre, on se bat. Quand on tombe, ce n’est ni un choix ni une faiblesse, c’est le corps et l’esprit qui écopent, c’est toute la vie qui dénote. Assimiler la détresse psychologique à une faiblesse ou l’opposer aux qualités de l’humain comme si c’était le contraire d’être compétent, c’est déconnecté de la réalité.

L’envie méchante et l’arrogance superficielle sont des faiblesses, elles ouvrent la porte à la bestialité. L’humain éjectant sa colère primaire, tel un fier automate, ne s’arrête pas pour humblement examiner ses contradictions. En immature, il ne perçoit pas le manque d’éloquence de ses propos et ne peut porter le poids de ses maux d’âme qu’il étale

Copyright © Hella Ahmed

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